Quand » les ponts à haubans sont suspendus au ciel par des bretelles géantes, que les stratus s’écorchent aux grands mats des voiliers ou que les rochers immergés ressemblent à des ricochets de pierre figés dans leur mouvement . . . . », comment ne pas adhérer à l’univers poétique de l’auteur Alain Arnaud aussi à l’aise à donner vie à la lande armoricaine qu’à la garrigue provençale ? Cette richesse et cette poésie des mots qui caractérise son œuvre ( c’est son 8ème roman ) devient une véritable signature qui ne peut que susciter adhésion et admiration .
Mais, quand ce décor, dans lequel pages après pages, lignes après lignes, on s’imprègne, on respire, on vit avec les personnages ; quand ce décor donc devient le théâtre de trames familiales passionnantes, de témoignages de vies, de moments de passion, alors il devient difficile de poser le livre et d’abandonner le récit.
Ainsi dans ce passionnant » secret de la falaise » il vous sera difficile de vous en détacher, d’en décrocher, de fermer un chapitre. Et, lorsque le livre terminé trouvera sa place dans votre bibliothèque ou dans le coin de votre mémoire, longtemps encore l’histoire, le décor, l’ambiance dans lesquels vous aurez séjourné le temps d’une lecture resterons gravés dans un petit coin de votre cerveau et vous cheminerez encore longtemps avec Malo, Maëlie ou autre Ronan au milieu » de cimetières marins gémissants sous les coups de butoir des vents bretons, caressant » les coques d’épaves alanguies relâchant des larmes de rouille qui viennent mourir sur les galets . . . »
Un vrai et beau roman !
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